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Critique Rebelle
Rebelle est sorti au cinéma ce 22 juin dernier au Québec. Son statut de Pixar lui en exigeait beaucoup: être digne de la longue lignée de bons films(excluant Les Bagnoles 2, qui a été le premier flop du studio) sortis par la division rachetée par Disney en 2006. Le long-métrage a-t-il sû leur faire honneur et remonter la pente créée par la précédente oeuvre de John Lasseter?Pour ma part, je répondrais oui. Pour commencer, les décors sont tout simplement somptueux! Tout est extrêmement travaillé et il y a beaucoup de détails, commentaire que je peux aussi porter à la qualité graphique en général. L'eau, le bois, le feu, on ne croirait presque pas que c'est de l'animation par moments. On voit même des petits poils gris dans la barbe du père de Merida, comme quoi les animateurs ne se sont pas contentés de lui mettre une barbichette uniforme. La scène où Merida se mouille et ses cheveux défrisent me restera d'ailleurs toujours en mémoire, tant c'était réaliste.Parlant de réalisme, les réactions des personnages le sont aussi. Je ne sais pas vraiment comment l'expliquer, mais je croirais presque que l'histoire est vrai tant, juste par des petits détails, on dirait une vraie famille avec des vraies personnes et des vrais caractères. On s'identifie d'ailleurs beaucoup à Merida, qui représente un peu l'adolescente moderne(à quelques détails près).Puisqu'on parle d'ambiance, la musique d'ambiance est elle aussi excellente! Très représentative de l'époque et de l'endroit où le film se passe, elle nous plonge directement dans l'univers de Rebelle. Cependant, les chansons originales ne remportent pas mes applaudissements, et c'est sans doute le seul reproche que je ferai au film: les chansons ne restent pas dans la tête. Je les ai d'ailleurs déjà oublié. Elles ne sont pas entraînantes, pas nécessairement touchantes, et ne servent pas vraiment à grand chose au final. Mais Marilou a une très belle voix!Mais le principal point fort du film, c'est clairement l'émotion. Le long-métrage véhicule un tas de sentiments, et ce avec brio. Tantôt la panique lorsqu'un certain personnage se transforme, sentiment plus réussi encore que pour la transformation de Crapule en âne dans Pinocchio, qui était, pourtant, déjà excellente, tantôt la joie quand Merida finit par apercevoir une autre facette de sa mère. On passe même par la tristesse, et quelle tristesse! Je n'avais jamais autant pleuré devant un film! Même la mort de Mufasa dans Le roi lion n'a pas réussi à me faire verser autant de larme que dans la scène quasie-finale de Rebelle. Je crois que c'est principalement ce qui m'est resté du film: l'émotion.En bref, un excellent long-métrage, à voir absolument, qui s'inscrit dans la série des classiques de Pixar, pas nécessairement pour son humour omniprésent ou son action sans fin comme pour les autres, mais pour son don à transmettre une émotion via de l'animation.
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